Il y a un trou dans le réel
Il y a un trou dans le réel
Exposition du 23 janvier au 10 mai 2026
Vernissage le 22 janvier 2026 à 18h, avec une performance de Marianne Villière
Avec des œuvres des collections des 3 FRAC de la région Grand Est de :
Adel Abdessemed, Farah Al Qasimi, Pierre Ardouvin, Guillaume Barth, Nina Beier et Marie Lund, Ben, Claude Closky, Eric Duyckaerts, Richard Fauguet, Robert Filliou, Vanessa Gandar, Dora García, Fabien Giraud, Florence Jung, LOW PROFILE, Philippe Parreno, Elodie Pong, Maarten Van den Eynde, Marianne Villière et Dena Yago.
Un commissariat de membres de l’équipe du FRAC Champagne-Ardenne : Clara Bensaid, Jean Bigot, Sébastien Bourse, Romain Debèze, Pauline Dech, Sandrine Honliasso, Ashley Marsden, Stanislas Prost, Bérénice Saliou
Un drapeau invisible qui permet de traverser les frontières, des enfants qui manifestent contre la réalité, une tentative de comblement des crevasses d’un lac asséché…autant de vaines tentatives dénonçant par l’absurde l’état d’un monde qui s’enflamme. De 1984 de Georges Orwell (1949) au film Don’t Look Up : Déni cosmique d’Adam McKay (2021) en passant par les rapports du GIEC et les innombrables actions militantes internationales, on ne pourra pas dire que l’on ne nous avait pas prévenu·es… Mais puisque la boucle n’en finit plus de se répéter, alors que faire, si ce n’est partir flotter avec les méduses, pogoter ensemble jusqu’à l’épuisement ou s’abîmer dans la contemplation du fascinant spectacle de l’effondrement généralisé ?
Au FRAC Champagne-Ardenne, nous choisissons le collectif, le décalage, l’humour et la poésie, comme moyen de résistance critique, en nous appuyant sur ce qui fonde à la fois notre raison d’être et notre force. À partir des collections des trois FRAC de la région Grand Est, qui représentent un patrimoine public d’environ 4000 œuvres d’art contemporain, l’équipe du FRAC Champagne-Ardenne, en lien avec ses homologues de Lorraine et d’Alsace, a assuré collégialement le commissariat d’une exposition qui emprunte son titre à l’œuvre de Dora García : Golden Sentence (Il y a un trou dans le réel) (2014).
En écho à cette œuvre, nous souhaitons ouvrir des espaces de réflexion et de prise de recul salutaire. L’humour est en effet une arme symbolique qui renverse les rapports de force. Il constitue un langage qui révèle le réel : son absurdité, sa beauté, sa férocité, toujours sa complexité. Les formes et les situations qu’ils génèrent sont des espaces, des bulles, peut-être des trous. Aux pleurs, nous préférons le rire et la poésie.