Salomé Chatriot, Zébré, tigré, nué, moiré, chamarré…
Salomé Chatriot, Zébré, tigré, nué, moiré, chamarré, chagriné, fouetté, lacunaire, ocellé, bariolé, déchiré, partout inattendu, misérable, glorieux, magnifique…
Exposition du 18 décembre 2025 au 11 janvier 2026
Finissage le samedi 10 janvier à partir de 15h
Une production de la Fondation d’entreprise Hermès en partenariat avec le FRAC Champagne-Ardenne.
Avec des œuvres réalisées en 2025 à la maroquinerie de la Sormonne dans le cadre du programme de Résidences d’artistes de la Fondation d’entreprise Hermès.
Cette première exposition personnelle de l’artiste Salomé Chatriot dans une institution publique en France est le fruit d’une collaboration entre le FRAC Champagne-Ardenne et la Fondation d’entreprise Hermès.
Depuis 2010, le programme des Résidences d’artistes de la Fondation d’entreprise Hermès génère des dialogues fructueux entre art et artisanat grâce à des cartes blanches aux artistes contemporains·es. En 2024, un nouveau cycle de résidences de deux ans est placé sous la direction artistique de la commissaire d’exposition Emmanuelle Luciani qui a choisi les artistes qu’elle accompagne au cours de leurs résidences.
Au printemps 2025, Salomé Chatriot a débuté son travail avec les artisans·es de la maroquinerie de la Sormonne à Tournes, à côté de Charleville-Mézières. Initiée à leurs gestes et savoir-faire d’excellence, elle a conçu une nouvelle série de sculptures en cuir de différentes nuances intitulée Partita, à découvrir au FRAC.
La pratique artistique de Salomé Chatriot s’articule autour du souffle, qu’elle traite comme un protocole actif. La respiration devient partition et organise le passage entre peinture, sculpture, vidéo et installation. Chaque œuvre constitue une manifestation figée du cycle respiratoire de l’artiste. En élaborant ses propres matériaux - galalithe extraite du lait, émail, glacis aux œufs, dispositifs électroniques - elle produit des formes ambivalentes : corps instables, à la fois extensions et contraintes, instruments précaires de pouvoir et de dépendance.
Le titre de l’exposition fait référence au personnage d’Arlequin, dont le manteau rapiécé constitue sa peau : à la fois corps et costume. Au cœur de l’exposition, les sculptures et costumes en cuir Partita attendent une incarnation performative respiratoire qui ne leur sera jamais donnée, tels des personnages absents.
À l’occasion du finissage de l’exposition, une performance de Salomé Chatriot et une table ronde sur sa résidence à la maroquinerie de la Sormonne, viendront enrichir notre regard sur son œuvre.