Il y a quelque chose dans le mur
IL Y A QUELQUE CHOSE DANS LE MUR
Exposition du 1er au 19 décembre 2025
Vernissage le mercredi 10 décembre à 19h
à la Comédie, Centre Dramatique National de Reims
Œuvres de Saâdane Afif, Ouassila Arras, Alex Ayed, Younès Ben Slimane, Claude Closky, Danica Dakic, Marcel Dinahet, Oroma Elewa, My-Lang Hoang-Thui, Ilanit Illouz, Cathy Josefowitz, Laurent Montaron, Armineh Negahdari, Gérard Rondeau, Jacqueline Salmon, Agnès Thurnauer, Alvaro Urbano de la collection du FRAC Champagne-Ardenne
Exposition présentée en écho aux représentations de Bois brûlé, une pièce de Marcos Caramés-Blanco, mise en scène par Jonathan Mallard.
Création à la Comédie de Reims du 10 au 17 décembre 2025.
Commissariat : Noé Quilichini, costumigraphe – maquillage et perruques -, créatrice des costumes de Bois brûlé.
Le FRAC Champagne-Ardenne et la Comédie de Reims s’associent chaque année pour proposer des expositions d’œuvres de la collection du FRAC. Pensées conjointement par les équipes des deux institutions, ou en relation avec un collectif artistique invité en résidence, ces expositions dialoguent avec la programmation en cours de la Comédie, créant des liens inédits entre art contemporain et création théâtrale.
Cette année le commissariat de l’exposition est ainsi confié à Noé Quilichini, créatrice des costumes de la pièce Bois brûlé. Avec Il y a quelque chose dans le mur, elle propose une exposition en reflets. Deux espaces-temps, distincts et pourtant liés, se déploient dans l’auditorium et la mezzanine de la Comédie et font écho aux psychés des personnages de la pièce de Marcos-Caramés-Blanco.
« Quand il m’a été confiée la tâche de réunir un corpus d’œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne pour les faire dialoguer avec le texte de Bois Brûlé j’ai tout de suite su que je voulais faire parler mon regard de costumigraphe. La costumigraphie, discipline miroir de la scénographie, joue avec les corps des interprètes et leurs mouvements autant qu’avec les intimités fictionnelles des personnages qu’iels incarnent. C’est un jeu d’aller-retour pour aider à créer un passé, une profondeur aux personnages d’un texte, aider à la fois l’interprète et le public à saisir le personnage comme s’il existait en dehors du seul instant de la représentation.
Ce jeu-là —apporter une dimension nouvelle à la fiction, donner des nuances et de la matière aux regards— passe notamment par l’établissement d’un corpus d’images, un moodboard, qui portera des intentions vestimentaires pour chaque protagoniste. Il s’agit de donner une direction pour comprendre ce qui se joue dans l’intimité du personnage. C’est de cette méthodologie de travail dont je me suis inspirée pour cette exposition.
Les deux espaces d’exposition suivent la chronologie des deux premières parties du texte de Marcos Caramés-Blanco. Dans la pièce elles s’intitulent 1. L’ouvrière, 1991-2005 ; et 2. L’artiste, 2023-2032. Ici j’ai voulu les mettre en regard, les faire se répondre. Elles s’appelleront 1. Le retrait, 1991-2005 ; et 2. Le repli, 2023-2032.
Bois Brûlé raconte l’histoire d’un lieu créé par une personne puis réinvesti par une autre (et même d’autres plus tard encore mais ça je le laisse pour la pièce !). Renversement du tropisme classique de la maison qui hante pour faire peur, ici la maison est le lieu de rencontre de la psyché des personnages. Ainsi l’intérieur qu’on vient habiter devient-il aussi l’intérieur mental des protagonistes qui n’habitent plus la maison mais la hantent.
Il y a quelque chose dans le mur raconte une traversée psychique de l’intérieur des personnages qui ont vécu dans la maison en bois brûlé, pourquoi iels décident de s’y retirer ou de s’y replier, d’échapper à quoi ? Ou à qui ? » (Noé Quilichini)