FRAC Champagne-Ardenne

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Il était une fois...

Il était une fois...

Du 24 juin au 20 novembre 2022
IN SITU

Vue de l’exposition Il était une fois…, 2022, FRAC Champagne-Ardenne. Photo : Martin Argyroglo

Avec : Lawrence Abu Hamdan, Saâdane Afif, Ouassila Arras, Alex Ayed, Sophie Barber, Orian Barki et Meriem Bennani, Étienne Chambaud, Gaëlle Choisne, Rabiya Choudhry, Julien Creuzet, Freya Dooley, David Douard, Charlotte Dualé, Nathanaëlle Herbelin, Florence Jung, LOW PROFILE, Randa Maroufi, Juliette Mock, Nicolas Momeim, Joanna Piotrowska, Sara Sadik, Rosalie Schweiker, Agnès Thurnauer, Julia Wachtel

Commissaire de l’exposition : Marie Griffay, directrice du FRAC Champagne-Ardenne

Quelle histoire peut nous raconter une collection d’art qui rassemble différentes œuvres de plusieurs artistes ? Comment, par qui et pour qui cette collection existe-t-elle ? Sur quelle histoire nous renseigne-t-elle ? Celle de l’époque, de l’art, de l’œuvre, de l’artiste ? Qui raconte cette histoire ? Rassembler ici et maintenant des œuvres de la collection du FRAC Champagne-Ardenne, dont le seul point commun est a priori leurs années d’acquisition, est un pari. Vont-elles dialoguer, résonner les unes avec les autres ou au contraire entrer en dissonance ?

Ce qui est certain c’est que le territoire inconnu, né de leur mise en présence, n’existera qu’une fois, le temps de l’exposition. Arpenter cette géographie sensible permet de prendre du recul, de regarder en arrière et de mettre en perspective une sélection de quatre ans d’acquisition. Laisser toute la place à l’impression, suivre l’intuition d’un lien, écouter les silences et les espaces vides entre les œuvres c’est rendre possible la construction d’un récit libre. Car il existe un lien, bien qu’invisible, entre elles : le travail de cinq personnalités d’horizons différents, réunies pour quatre ans, de 2018 à 2021 avec pour mission d’enrichir la collection du FRAC.

Les œuvres soumises chaque année à ce groupe, appelé Comité technique d’achat, sont soit spontanément envoyées par l’artiste ou sa galerie, soit présentées par l’une ou l’un des membres de ce comité. Elles sont discutées, débattues, confrontées à l’histoire de l’art et à celle de la collection. Ce fonds, créé en 1984, a pour ambition de construire pour les habitant·es de Champagne-Ardenne et au-delà, une collection d’art à diffuser, un patrimoine à partager, des histoires à raconter.

La pratique de la collection ne nous est pas étrangère. Il faut cependant aller chercher loin dans notre mémoire le souvenir de gestes autrefois si importants et aujourd’hui oubliés pour la plupart d’entre nous. Chercher, récolter, trouver, étudier, classer, admirer… un caillou, un coquillage, un timbre, un pin’s, une image… Cette exposition nous permet de découvrir pour la première fois, une nouvelle partie de la collection du FRAC, autrement dit un trésor qui nous appartient à toutes et à tous.

Essayons alors d’emprunter à l’enfant son regard de curiosité et d’ingéniosité sur le monde et de « voir pour de vrai ce que nous avons sous les yeux » (1). Découvrons avec jubilation les œuvres et laissons-les nous conter des aventures extraordinaires. Rappelons-nous un instant l’incroyable découverte qui fût la nôtre lorsque, bébé, nous découvrions en observant une image fixe dans un livre, un dessin, une peinture, que « quelque chose qui devrait bouger est immobilisé, quelque chose dont on connaît l’épaisseur est aplati, quelque chose de grand est miniaturisé » (1).

L’artiste, écrivaine et illustratrice Elzbieta, raconte dans Le langage des contes ce moment fulgurant et joyeux qu’est le décodage du langage de l’image pour un bébé de six mois : « Tout de ses gestes, de sa jubilation, de son excitation intellectuelle, montrait qu’il en comprenait la stupéfiante magie : où avait disparu l’ensemble des propriétés de ce qui fait un chat, sa taille, son épaisseur, ses mouvements, sa fourrure ? Et pourtant, malgré ces manques essentiels, dans ce minuscule résidu plat auquel on ne pouvait ni tirer la queue ni donner à manger, chat il y avait bel et bien ! » (1).

Ici, le temps de l’exposition, le mouvement du monde est arrêté pour nous. Écoutons entre les œuvres les tendres chuchotements, les bribes de récit qu’il nous suffit d’attraper en vol pour construire une histoire suffisamment puissante pour nous émerveiller, nous transporter, nous émouvoir.

(1) : Elzbieta, Le Langage des contes, éditions du Rouergue, Paris, 2014, p. 17, 21, 23.

Médiation

Livret de visite adulte

1.94 MB

Livret enfant Il était une fois…

10.96 MB

Livret programme Il était une fois…

5.15 MB

Presse

Dossier de presse, exposition Il était une fois…

2.53 MB

Photos & vidéos